Association franco-khmère, Taramana a toujours voulu permettre aux élèves de pouvoir apprendre le français et ce, depuis 2007.
C’est pour cette raison que depuis ses débuts, les bénévoles français volontaires dispensent des cours aux enfants les plus motivés, apprenant déjà l’anglais.
Ayant la soif d’apprendre, ces derniers répondent présents à l’appel. Les classes de français sont toujours bien remplies !
Malheureusement, depuis la pandémie du covid-19, les cours de français ont dû être suspendus car les moyens de l’équipe ont été réduits.
La reprise des cours de français
Fort heureusement, cela n’a pas restreint l’envie d’apprendre des enfants et de pouvoir glisser aux membres français de l’équipe un “bonjooour” des plus enjoués dès leur arrivée au centre !
Pour le plus grand plaisir de nos élèves francophones, les cours de français ont repris depuis peu.
Cela fait maintenant environ 1 mois que “teacher” Maylis, diplômée de l’école lyonnaise d’ingénieurs, l’ECAM et bénévole depuis 3 mois et “teacher” Valentine, chargée de communication, depuis 8 mois, dispensent les cours de français aux élèves volontaires.
C’est avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme qu’elles s’y rendent tous les mardis pendant 2h, afin de donner cours à 2 groupes.
En plus des cours du mardi, une autre étudiante de l’ECAM, cette fois accompagnée d’un étudiant khmer, se rendent au centre pour faire pratiquer le français.
Alphabet, vocabulaire sur la famille, ou encore questions sur la personnalité, sont les premières notions abordées.
C’est avec un certain enthousiasme et une participation très active que les enfants assistent aux cours.
Quelques différences de niveaux sont déjà visibles mais pour équilibrer cela, des groupes vont être mis en place.
Nos 2 “teacher” ont régulièrement le droit à des “salut, comment ça va ?”, glissés entre 2 cours dans les couloirs du centre. C’est avec amusement qu’elles prennent plaisir à répondre “ça va bien et toi ?”, afin de tester leur niveau. L’entraînement, ou plutôt comme dirait le dicton “répéter, répéter, toujours répéter” est la clé pour arriver à mémoriser !
Interview de Maylis, « teacher » de français
Nous avons interrogé Maylis afin qu’elle nous donne un aperçu des premiers cours dispensés.
- Bonjour Maylis, peux-tu nous dire comment se passent les cours de français ? Prends-tu du plaisir ?
Pouvoir être en contact avec les enfants, leur apprendre quelque chose et voir qu’ils sont volontaires pour venir, est plaisant.
Je n’avais jamais donné cours de français auparavant mais mon expérience avec les enfants ici se passe très bien ! Cela me donne envie de réitérer l’expérience à mon retour en France ou lors d’un éventuel voyage à l’étranger.
Avant chaque cours, je suis contente de savoir que je vais être utile auprès des enfants et que cela pourra, peut-être, avoir un impact positif pour améliorer leur avenir.
- Et les élèves, comment sont-ils ? Ont-ils envie d’apprendre ?
Pendant le cours, les enfants sont volontaires et contents d’apprendre. Ils sont amusés d’apprendre une nouvelle langue et de s’essayer à des sons auxquels ils ne sont pas habitués, comme le « rrrr », très difficile à prononcer pour eux.
Je sens malgré tout que certains sont là pour “l’expérience” et pour retrouver leurs amis après l’école, mais d’autres, voire même la majorité, sont très motivés pour avoir un bon niveau de français à la fin de l’année !
- Sens-tu une marge de progression depuis le début des cours ?
Les plus motivés d’entre-eux prennent le temps de revoir les leçons entre chaque cours, ce qui permet d’avancer vers d’autres notions.
Cela m’arrive parfois de croiser des élèves dans les couloirs et ils me glissent quelques mots de français. Je me dis donc qu’ils arrivent à retenir quelques mots et expressions, ce qui est positif !
- Qu’y a-t-il de frustrant dans les cours que tu donnes ?
La barrière de la langue est évidemment difficile à surmonter. En effet, les plus jeunes d’entre-eux ont souvent un très faible niveau d’anglais, ce qui rend la communication difficile.
Dans ces moments-là, les plus grands nous aident à traduire, mais cela prend plus de temps et est plus laborieux.
Ainsi, si nous parlions la même langue qu’eux, nous pourrions avancer et échanger plus facilement.
Aussi, de grosses différences de niveaux entre les élèves ralentissent le déroulement des cours. Nous essayons au maximum d’accompagner chacun et d’être attentives à leurs compréhensions des notions et éventuelles questions.
- Une anecdote sur un cours ?
Un élève en grade 3 est très souvent volontaire au début de cours, lorsqu’on leur fait réviser les précédentes notions.
A ce moment-là, nous notons au tableau les questions ou phrases en anglais, à traduire en français.
A plusieurs reprises, cet élève s’est gentiment porté volontaire afin de venir y répondre.
Ce qu’il y a de marrant, c’est qu’au lieu de traduire la question, il note la réponse, pensant que la question lui est posée, plutôt que de la traduire.
Anecdote qui illustre bien la communication qui est parfois compliquée en cours de français !
Merci Maylis d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !
L’aventure française ne fait que commencer
Mi-janvier, nous accueillerons une nouvelle bénévole qui donnera des cours de français également en journée afin de permettre à davantage d’élèves d’apprendre cette langue. Les membres khmers de l’équipe ont partagé leur envie d’apprendre le français, c’est pourquoi elle tâchera également de le leur enseigner.
Bravo pour tout ce que vous mettez en place auprès des enfants et leurs familles.
Mi janvier, j’arrive pour 2 ans à Pnhom penh car mon mari a une mission de volontariat chez PSE.
Moi, je veux être bénévole dans une association… je vois votre site qui me correspond bien. Je dois dire, toutefois, que j’ai 65 ans et plein d’énergie !
Dites-moi si vous auriez besoin de mon profil pour vous apporter une aide auprès des enfants.
Cordialement,